vendredi 30 mars 2012

:: Le fantasme Mélenchon

Mélenchon fait monter les enchères face au PSMa TL sur Twitter est dominée par les tweets de militants, sympathisants ou électeurs du Front de gauche. Je ne m'en plains pas, loin de là, mais il ne se passe pas une journée sans que l'on m'interpelle sur le refus de LO de considérer avec espoir le futur score de Jean-Luc Mélenchon. Cela donne la plupart du temps des échanges cordiaux et souvent constructifs, mais il arrive aussi que pointe l'insulte, fuse la tarte à la crème du "sectarisme de LO" ou tombe l'accusation de "mauvaise foi", voire celle de "jalousie"...

Et ça m'énerve.

Quelques rappels. Jean-Luc Mélenchon est un tribun talentueux qui aspire à devenir l'"aiguillon du peuple" contre "l'oligarchie", très bien, mais cela ne saurait le définir complètement. Car, avant toute chose, Mélenchon n'a été, sa vie durant, qu'un homme d'appareil : un homme d'appareil avec tout ce que cela comporte de petites manipulations et de manoeuvres dans les arcanes du PS ; un politicien dévoué corps et âme à Mitterrand - cette crapule, rappelons-le, dont les travailleurs ont toutes les raisons de garder le souvenir amer ; un dirigeant réformiste responsable qui a toujours rêvé devenir premier secrétaire du PS, mais qui,  en 2000 - seul fait mémorable de cette tambouille -, ne sera qu'un petit ministre (zélé) de Lionel Jospin (rappels : signature à Barcelone des textes qui ouvraient le marché européen de l’énergie à la concurrence, privatisations à la pelle - en cinq ans que les gouvernements précédents de Balladur et Juppé réunis, etc.).

"Oui, mais Mélenchon est un homme du système qui a quitté le système, me répondra-t-on... Il a changé, tu sais ?" Regardons donc le programme. Ce n'est jamais très instructif - un programme de réformiste en 2012 n'a pas plus de valeur que les promesses de l'Union de la gauche en 1981 -, mais qui sait ? ses trente dernières années de réflexion au sein du PS ont peut-être porté leur fruit de manière remarquable...

En fait, non. 

Le programme du Front de gauche joue petit bras ; il n'arrive même pas à la cheville du programme commun, c'est dire. Du reste, Mélenchon le reconnait lui-même dans une interview donnée au très patronal Les EchosDeux exemples : une hausse du smic à 1700 €, mais... "en fin de législatures". Dans cinq ans donc. En fait, juste une promesse qui a aussi été le refrain de Mitterrand pendant vingt ans avant d’arriver au pouvoir en 1981, avec le soutien du Parti communiste. On sait ce qu’il est advenu de ces discours de campagne ; dans les entreprises, pas d'écart de salaire plus grand que de 1 à 20. Il explique : "Si je suis élu, on partagera la richesse" par "la force de la loi"... Le problème, c'est que loi ou pas loi, les patrons sont maîtres chez eux et font ce qu'ils veulent. Par quel miracle électoral Mélenchon passera-t-il outre ? Ne pas dire clairement que les travailleurs devront se mobiliser pour contraindre les patrons à augmenter les salaires, c'est oublier l'essentiel... et raconter des histoires. 

Un programme timoré, certes, mais, me dit-on, "Mélenchon veut donner le pouvoir au peuple". Oui, mais comment ? En favorisant le développement de SCOP ? Quoi qu'en dise le candidat du Front de Gauche, il ne peut pas y avoir de "prise du pouvoir" par les travailleurs tant que subsiste celui des grands groupes capitalistes et celui de l'État qui les protège. C'est la raison pour laquelle les travailleurs n'ont pas à revendiquer la gestion des entreprises en faillite, mais celle de toute la société, afin de mettre l'économie au service de la collectivité tout entière et non de quelques groupes financiers... En imposant une transparence du patrimoine des élus ? Oui, mais, précise Mélenchon, une transparence réservée à "une commission spécialisée astreinte à un devoir de réserve"... C'est mieux que rien ? Oui, mais ce n'est pas beaucoup plus, reconnaissons-le. Et je passe sur le contrôle de l'activité politique des parlementaires par... une commission composée de parlementaires. En érigeant une VIe République ? La belle affaire ! Les banques, le grand patronat, la classe capitaliste ne tirent pas leur pouvoir d'une Constitution, mais de l'exploitation, du monopole qu'ils ont sur le capital, sur les entreprises et sur toute l'économie. Il faudra donc bien autre chose qu’une nouvelle République pour changer la vie des gens, pour se défendre contre les saccages de la classe capitaliste, contre les licenciements, contre l'écrasement du pouvoir d'achat, contre l'anarchie de l'économie.

Il faudrait s'en prendre à ceux qui ont le pouvoir économique, mais cela n'est nullement l'intention du Front de gauche. Tout au plus ses économistes (issus du PS pour certains d'entre eux) reprennent-ils à leur compte le langage altermondialiste et dénoncent-ils le capitalisme "financier", la "mondialisation ultralibérale", la spéculation boursière... Vieille rengaine de ceux qui s'imaginent qu'il existerait un capitalisme juste, un alter-capitalisme bénéfique, un capitalisme à la fois décroissant et soumis à la loi de la reproduction du capital, un capitalisme moins sauvage, etc. 

Les grands industriels français peuvent donc être rassurés : ils seront épargnés. Voir défendus. C'est en effet le sens qu'il faut donner à la perspective nationaliste et protectionniste défendue par le Front de gauche (et par le PCF : mais ça, ce n'est pas nouveau) : dénonciation de l’Union européenne, rendue responsable de tous les maux des travailleurs, avec ses traités favorisant un "marché libre et non faussé", avec la Banque centrale européenne "indépendante" et "sans contrôle" qui défendrait un euro fort sous la pression de l’Allemagne... Dénonciation de l’Union européenne qui aurait accouché "d’un nouveau totalitarisme" avec à sa tête "la baronne Ashton et ses 5 000 bureaucrates du service européen des Affaires étrangères"... Dénonciation du traité de Lisbonne qui tout en précisant prudemment qu’il conviendrait d'en sortir "de façon responsable en respectant la parole de la France"... Dénonciation de l'Allemagne. Dans son livre programme Qu’ils s’en aillent tous !, Mélenchon entretient ainsi  ertains vieux préjugés : "Les relations des Allemands avec leurs voisins ne sont pas définitivement apaisées. […] Avoir consenti que les Allemands soient plus nombreux que les Français dans le Parlement européen est une faute. […] La relation entre Français et Allemands est toujours, pour finir, le point sensible où s’infectent toutes les fièvres"... Dénonciation de la suprématie du dollar qui "vit sur le dos de la planète" ou encore du "grand marché transatlantique que l’Union européenne fomente avec les USA"...

Sans doute ce langage plaît-il à certaines fractions du PCF, nourries depuis longtemps au poison du nationalisme. Il n'en reste pas moins que, d'une manière ou d'une autre, laisser croire aux travailleurs qu’ils pourraient avoir des intérêts nationaux (ou européens) plutôt que des intérêts de classe est de nature à entretenir une démagogie qui est aussi utilisée par  l’extrême droite, ennemie mortelle de la classe ouvrière... L'extrême droite des Le Pen qui aussi, remarquons-le en passant, chantent La Marseillaise lors de leurs meetings et finissent leurs discours par un "Vive la France".

Alors, un gouvernement de gauche, vraiment à gauche, pour changer les choses ? Certainement pas Nous pensons que, dans la guerre sociale qui a lieu aujourd'hui, les travailleurs se berceraient d'illusions en croyant que la gauche au gouvernement - laquelle n'a jamais eu, dans son histoire, ni l'intention ni les moyens d'affronter le grand patronat - pourrait demain changer leur sort. 

Un gouvernement de gauche ou finalement se contenter de contraindre Hollande à reprendre certaines de ses propositions - à se "gauchire" ? ... Bullshit. C'est déjà ce qu'avait fait le candidat du PCF Georges Marchais face au candidat du PS Mitterrand en 1981, avec un vocabulaire plus radical que le Mélenchond'aujourd'hui. Le slogan de Marchais, qui affirmait vouloir "tout" prendre aux riches, était "Sans ministres communistes, pas de changement possible". Au final, Marchais avait eu un peu plus de 15 % des suffrages à l'élection présidentielle et avait appelé à voter Mitterrand au second tour. Ce dernier, une fois élu, avait pris dans son gouvernement quatre ministres issus du PCF... qui n'ont rien changé à  la politique de Mitterrand. Bien au contraire... 

Qu'on se le dise, sans illusion : quelques postes de ministres à des politiciens venus du PCF ou du Parti de gauche ne feront que ce que Hollande décidera… en fonction des besoins du patronat. 

Alors, certes, les réussites de Mélenchon sont impressionnantes : cet ancien de l'OCI (trotskiste), devenu un vrai social-démocrate, puis un dirigeant politique responsable, est devenu le candidat officiel du PCF ! Lequel PCF a non seulement abdiqué devant ce politicien ambitieux qui a toujours rêver devenir premier secrétaire du PS, mais a aussi cru pertinent de mettre à sa disposition le dévoue­ment de ses mili­tants ; ce même transfuge du PS, donc ancien dirigeant du PS, a réussi à réunir derrière lui, rangs serrés, tous les déçus du PS dans la perspective d'une nouvelle union... derrière le PS.

Mais ces "réussites", loin de nous rendre "jaloux", nous révoltent. Car là où l'on devrait tout faire pour aider les travailleurs à retrouver, contre toutes illusions électoralistes, le chemin de luttes massives et déterminantes, le Front de gauche ne leur propose que de changer de gouvernement... et d'y croire. Au risque, une nouvelle fois, en leur préparant de nouvelles désillusions, de plomber encore les classes populaires et de les désarmer encore un peu plus face aux prédateurs de la classe capitaliste.

Non, Mélenchon ne mérite pas la confiance des travailleurs ni celle des militants communistes. Je ne vais donc pas voter Mélenchon, mais Arthaud. Non pas en espérant ainsi changer les choses mais pour utiliser mon bulletin de la seule manière qui soit : pour répéter que, pour contester à la bourgeoisie sa dictature sur la société, les travailleurs ne pourront jamais compter sur des avocats dans des ministères, mais seulement sur leurs propres forces, sur leur poids social dans l’économie - Pour dire donc que la lutte n'est pas un appendice d’une victoire électorale, mais le seule moyen de conquête. Pour exprimer la conviction que seule la lutte collective des exploités possède la force et la possibilité de changer la vie - Pour dire aussi qu'un bon début serait de se mobiliser pour exiger l'interdiction des licenciements, l'échelle mobile des salaires, la répartition du travail entre tous (sans perte de salaire) et le contrôle ouvrier sur les comptes des entreprises - Pour dire que, malgré la démoralisation causée par les faux-amis de la classe ouvrière, il reste aujourd'hui des hommes et des femmes qui se décarcassent pour construire le parti ouvrier révolutionnaire dont nous avons tant besoin - Pour dire qu'il n'y a rien à attendre du capitalisme - quelle que soit sa forme. Pour dire que le communisme reste l'avenir de l'humanité - Parce que je suis communiste. 

jeudi 29 mars 2012

:: Espagne 1931-1937 : la politique de front populaire contre la révolution ouvrière

jeudi 8 mars 2012

:: La Commune de Marseille (mars 1871)

La commune de Paris, contrairement aux idées reçues, n'est pas un évènement isolé. Les grandes villes de province où la population ouvrière est importante vont connaître les mêmes mouvements révolutionnaires suite à la défaite de 1870. C'est le cas à Lyon par exemple. C'est aussi le cas à Marseille et nous présentons ci-dessous un récit de ces évènements.

Dès le lendemain de la défaite de Forbach en août 1870, une grande agitation se manifeste à Marseille. 40 000 personnes ayant à leur tête Gaston Crémieux, Naquet, Brochier, Rouvier et quelques autres manifestent devant la préfecture.
L'arrestation d'Alfred Naquet provoque une recrudescence de colère et aussitôt se forme un Comité central d'action révolutionnaire, la foule occupe bientôt la mairie et les membres du Comité sont portés au pouvoir sous les acclamations populaires. Ce Comité, comprenant surtout des membres de l'Internationale (en l'absence de Bastelica, la section marseillaise reçut très vraisemblablement les ordres directs de Bakounine) et quelques républicains radicaux, et présidé par Gaston Crémieux, se trouve ainsi à la tête d'un pouvoir révolutionnaire issu du peuple.
Malheureusement, ses délibérations sont de courte durée, car une escouade de policiers, dispersant la foule aussi prompte à s'enthousiasmer qu'à devenir d'une passivité extrême, bloque les insurgés dans la mairie et, après un court échange de coups de feu, capture les membres du Comité. Les prisonniers, au nombre d'une trentaine environ, sont enfermés au Fort Saint-Jean et entassés dans un cachot puant. Le 10 août, sur ordre de l'impératrice régente, l'état de siège est proclamé et le 27 ils sont jugés.

Deuxième tentative d'insurrection révolutionnaire

1er novembre 1870
Le préfet Esquiros s'oppose à Gambetta et au gouvernement provisoire. Au Conseil municipal un affrontement se produit entre les modérés et les révolutionnaires et très vite, la Garde nationale (bourgeoise) commandée par le Colonel Marie va s'opposer à la Garde civique et l'Internationale.
La réaction populaire est immédiate et spontanée, l'hôtel de ville, défendu par les gardes nationaux est occupé et la Commune révolutionnaire est proclamée aussitôt. Un comité d'une vingtaine de membres est formé qui représente toutes les nuances de l'opposition radicale et socialiste parmi lesquels plusieurs membres de l'Internationale dont Bastelica, Chachouat, Job, Cartoux, etc. Le général Cluseret qui vient d'arriver à Marseille après l'échec de la Commune de Lyon se joint bientôt à eux, et la Commune prend l'héritage de la Ligue du Midi. Mais Esquiros qui jouit de l'estime populaire se retire (son fils atteint de typhoïde meurt et ce deuil l'abat profondément); il est remplacé par Alphonse Gent qui, à la faveur des circonstances (un attentat manqué contre lui qui soulève la réprobation générale) va reprendre le pouvoir en main pour le compte du Gouvernement et écarter tous ceux qui pouvaient raffermir la volonté populaire.
Le 13 novembre, le préfet télégraphie à Gambetta l'Ordre tout entier règne à Marseille ...

La Commune révolutionnaire de Marseille (23 mars - 4 avril 1871)

Le 21 mars 1871
Une dépêche télégraphique du préfet, le contre amiral Cosnier indique : Marseille est tranquille. Tous les rapports qui m'arrivent sur l'état des esprits dans le département sont rassurants.

Le 22 mars
La proclamation de Thiers, flétrissant l'insurrection parisienne et exhortant à l'union est affichée sur les murs de la ville. Cette proclamation qui parle en termes favorables de Canrobert et de Rouher apparaît aux Marseillais comme une traîtrise et, le soir même, devant plus de 1 000 personnes, Gaston Crémieux, prononce un discours extrêmement violent :
« Le gouvernement de Versailles a essayé de lever sa béquille contre ce qu'il appelle l'insurrection de Paris, mais elle s'est brisée entre ses mains, et la Commune en est sortie. Ainsi Citoyens, les circonstances sont graves. Avant d'aller plus loin, je veux vous poser une question. Quel est le gouvernement que vous reconnaissez comme légal ? Est-ce Paris ? Est-ce Versailles ? »
Toute la salle unanime, crie : « Vive Paris ! »

À ces cris unanimes qui sortent de vos mille poitrines nous nous unissons et nous crions : « Vive Paris! ».

Mais ce gouvernement va être combattu par Versailles. Je viens vous demander un serment, c'est celui de le défendre par tous les moyens possibles, le jurez-vous ?
- Nous le jurons !

Et nous aussi, s'il faut combattre, nous nous mettrons à votre tête. Nous serons obligés de le défendre dans la rue. Rentrez chez vous, prenez vos fusils, non pas pour attaquer, mais pour vous défendre...

Le 23 mars
Le contre-amiral Cosnier organise une contre-manifestation en faveur du gouvernement de Versailles, mais depuis l'aube, les gardes nationaux des quartiers populaires s'étaient rassemblés, et une foule immense se regroupe autour d'eux.
La préfecture est envahie, les autorité destituées, une commission départementale est formée, présidée par Crémieux et comprenant 12 membres. Elle représente équitablement les diverses fractions de l'opinion publique : les Radicaux avec Job et Étienne, l'Internationale avec Alérini, la Garde nationale avec Bouchet et Cartoux, et trois membres délégués par le Conseil municipal.
La Commission déclare :

À Marseille, les citoyens prétendent s'administrer eux-mêmes, dans la sphère des intérêts locaux. Il serait opportun, que le mouvement qui s'est produit à Marseille fût bien compris, et qu'il se prolongeât.

Nous voulons la décentralisation administrative avec l'autonomie de la Commune, en confiant au conseil municipal élu dans chaque grande cité les attributions administratives et municipales.

Le 26 mars
Le général Espivent de la Villeboisnet, officier réactionnaire et clérical s'il en fut, qui s'était réfugié à Aubagne avec ses troupes, et qui calque sa conduite sur celle de Versailles, proclame le département des Bouches-du-Rhône en état de guerre.

Le 27 mars
Le conseil municipal (composé de républicains modérés et bourgeois) rompt avec le conseil départemental. Cette rupture accroît les difficultés matérielles auxquelles devait faire face la Commune après le départ de nombreux fonctionnaires.

Le 28 mars
Arrivée à Marseille de trois représentants en mission envoyés par la Commune de Paris (May, Amouroux et Landeck). Malheureusement, ils sont tous trois incapables et vont s'immiscer dans les affaires marseillaises portant de graves préjudices à l'action locale.

Le 1 er avril
Le Conseil municipal est dissout.

Le 3 avril au soir
Espivent fait marcher ses troupes (6 à 7000 hommes) sur Marseille. Il a l'appui de trois navires qui croisent au large du port. En pleine nuit, les soldats parcourent les 17 km qui les séparent de Marseille. Pendant ce temps, des barricades sont dressées autour de la préfecture et quelques hommes se rassemblent. Les soldats d'Espivent prennent la gare, le fort Saint- Nicolas et le fort de Notre-Dame-de-la-Garde, ils effectuent un mouvement d'encerclement complété par le débarquement des marins.
Pourtant, la population réagit. Une foule immense, armée en partie et tumultueuse, se réunit. Deux bataillons d'infanterie fraternisent levant leurs chassepots en l'air aux applaudissements de la foule. Mais Espivent, après avoir reçu sèchement Crémieux, venu parlementer, fait bombarder la ville (300 obus tomberont sur la préfecture). Les combats acharnés se déroulent jusqu'au soir et la préfecture est finalement investie par les marins.
La Commune de Marseille avait vécu, la répression cléricale et réactionnaire allait s'exercer impitoyablement jusqu'en 1875.