vendredi 30 octobre 2009

:: Nomertin, LKP : "Nous ne nous mettrons jamais à genoux !"

Transcription de l'intervention de Jean-Marie Nomertin (LKP, Combat Ouvrier, CGTG) au meeting International du LKP (20 octobre 2009) avec des invités membres des Collectifs de Martinique (K5F) & de Guyane (FPAG) :


Bonjour à tous, les camarades, les chômeurs de la Guadeloupe, les actifs et les retraités, les camarades de la Martinique et les syndicats.

Suite à la réunion du mercredi 14, le préfet a voulu nous empêcher de rentrer dans la salle.

Mais nous avons pu faire entrer 5 personnes de notre délégation et le préfet a eu le malheur de rentrer le dernier dans la salle et a voulu me serrer la main, à ce moment j’ai refusé en lui disant que je n’étais pas son ami : de cela, je suis fier. Et encore plus fier d’être là ce soir avec vous pour vous parler des « contrats aidés ».

Le préfet a dit certaines choses à cette réunion, les médias, eux, ont dit que les choses s’étaient bien passées, il n’en est rien, le dialogue social est rompu. Beaucoup de choses pour ne rien dire, rien de concret.

En ce qui concerne les contrats aidés, le préfet nous a dit qu’une délégation composée d’un sous-préfet et de deux directeurs du pôle emploi viendraient pour rencontrer les contrats aidés et que lui-même serait présent à cette réunion pour régler cette affaire .

Nous avons constaté que c’est un grand menteur, un très grand menteur. Non seulement il est parti à Bruxelles, mais ils ont annulé la réunion !

A cette réunion, les contrats aidés auraient dû rencontrer le Conseil général et le Conseil régional, nous le leur avions dit et ils ne nous ont pas écoutés. [la phrase n’est pas claire]

Mes camarades, lorsqu’ils disent que le LKP ET l’UGTG sont des trouble-fêtes et des fauteurs de troubles, ils nous cherchent ! Ils vont nous trouver ! Nous devrions leur montrer que nous sommes solidaires de nos compatriotes et c’est dans ce but que nous devrions nous rassembler demain à la sous-préfecture pour avoir les réponses aux questions que nous posons ! Il est inadmissible qu’il y ait tant de misère et de souffrances dans ce pays.

Nous appelons les camarades du Club Med à venir manifester avec nous, car eux aussi ont besoin de soutien en ce moment. Actuellement, le Club Med a perdu plus de 20 millions d’euros à la bourse , mais cela n’empêche pas deux charognards de s’en mettre plein les poches. Bernard Tapie et Christian Odidgier ont réalisé tous les deux de très belles opérations financières sur le dos du Club Med, ce qui leur a rapporté 2 millions d’euros à l’un et 3 millions à l’autre ! Tout cela sous l’égide du fils de Valéry Giscard d’Estaing, car il a fait une augmentation de capital au bon moment pour ces messieurs, ce qui leur a permis de payer moins cher les actions en bourse du Club.

Et maintenant, ils veulent nous faire travailler 21 heures par semaine au lieu de 34, cela a pour conséquence de changer la donne pour les retraites, les allocations chômage et les contrats aidés.

L’an dernier, le Club valait 270 millions, maintenant c’est 450 millions.

Qu’ils mettent cet argent sur la table au lieu de le mettre dans leur poche !

Ce n’est pas à nous de nous sacrifier pour eux, et c’est pour cette raison que nous soutenons les camarades du Club Med.

Il est inadmissible d’avoir obtenu une augmentation de salaire et que pour la percevoir, nous devions fournir autant de papiers administratifs ! Car aux patrons, on ne leur demande rien. Total et les banques ont eu tout ce qu’ils voulaient sans rien en échange.

Tous ensemble pour réclamer notre dû !

Nous avons signé un accord sur une augmentation de salaire de 200 euros net, l’article n° 2 de l’accord Pineau.

Notre camarade n’est pas mort pour rien, cela l’Etat doit le savoir et surtout ne pas l’oublier. C’est un accord historique et nous nous battrons car l’Etat est responsable de la mort de notre camarade ! C’est eux qui n’ont pas voulu de l’UGTG et du collectif du LKP aux négociations et vous savez ce que cela a entraîné !

Tous ces patrons qui ne veulent donner que des miettes doivent savoir que nous nous battrons jusqu’au bout !

Mr Lurel [président du Conseil régional, PS, #gauache_patronale] doit s’en prendre à eux et pas à nous. Elie [Domota] le lui a déjà dit mais nous le répétons, nous irons plus loin s’il le faut.

Nous ne nous mettrons jamais à genoux !

Merci à Max pour la transcription !