dimanche 24 octobre 2010

:: Les syndicats, comment ça marche et à quoi ça sert ?

Le capital des directions syndicales, c’est leur influence auprès de la classe ouvrière, c’est leur capacité à l’encadrer. Depuis des années, du fait justement de leurs atermoiements, de leur politique prônant la « participation » et la « co-gestion », les confédérations syndicales, y compris la plus importante d’entre elles, la CGT, ont perdu de l’influence et même la confiance d’une partie de leurs propres militants. Elles ont besoin aujourd’hui de reconquérir cette influence. Et le mouvement actuel le leur permet.
Pour autant, les confédérations syndicales n’ont pas changé de nature.
Quelle est l’histoire des syndicats ? Dans quelles mesures les syndicats, organisations élémentaires des travailleurs, défendent–ils les intérêts de ces derniers face aux patrons ? Quelle est leur degré d’intégration dans l’appareil d’État de la bourgeoisie ? Quelles concessions la bourgeoisie est-elle encore prête à faire aux directions syndicales en cette période de crise ? Les révolutionnaires doivent-ils militer dans les syndicats et pour y défendre quelle politique ?
Ce sont ces questions que nous allons aborder [...] en nous limitant aux pays impérialistes, et même, pour la période la plus récente, à la situation des syndicats français. D’une part, c’est dans ce pays que nous militons, et d’autre part les syndicats ont connu dans tous les pays développés, malgré leurs particularités parfois importantes, une évolution générale assez similaire.