lundi 19 décembre 2011

:: Il est vital pour l'avenir de l'humanité que le prolétariat propose une autre perspective à la société


Une mince couche de financiers jongle avec les milliards, encaisse des profits fabuleux sur des coups spéculatifs qui ruinent l'économie. Pendant ce temps, même dans les pays les plus riches, des dizaines de millions d'ouvriers sont transformés en chômeurs, puis en pauvres, puis réduits à la charité étati­que, municipale ou privée, quand ce n'est pas à rien du tout.
Et [...], même dans les grandes villes des pays les plus riches de la planète, à Paris, à New York ou à Marseille, on meurt encore de froid quand l'hiver s'installe, simplement parce que des centaines de milliers de femmes et d'hommes sont privés de ce droit élémentaire qu'est celui d'avoir un logement correct ! Et l'on voit réapparaître des maladies de la pauvreté comme la tuberculose que l'on croyait quasi définitivement dispa­rues des pays dits civilisés.
Le chômage - et l'incapacité totale de le surmonter - est une des expres­sions les plus visibles de la décadence du capitalisme. En France, pas une seule année depuis vingt ans sans que le chômage ne se soit aggravé.
Des femmes et des hommes, qui sont tout à fait capables de travailler pour la collectivité, sont rejetés de celle-ci parce que les entreprises capitalistes ne jugent pas utile ou rentable de leur donner du travail. Au nom de la sacro-sainte propriété privée, un Calvet par exemple, exécutant les basses œuvres de la famille Peugeot, peut décider un plan de licenciements qui ruine des milliers de familles ouvrières. N'importe quelle entreprise peut être fermée, même si sa production est utile à la société, même si sa fermeture aggrave encore la crise, du moment que son propriétaire juge rentable pour ses profits personnels de placer ses capitaux ailleurs.
Derrière les froids mécanismes économiques, combien de détresses, de dignités foulées aux pieds, combien d'existences humaines détruites ?
Et l'on ose nous dire que le marché capitaliste, sa loi de l'offre et de la demande, seraient la meilleure façon de réguler l'économie ?
Mais quand il s'agit de ses profits, le patronat ne s'en remet pas au marché et à ses lois ! Il exige de l'Etat d'être soutenu. Dans tous les pays, l'Etat consacre une part considérable de ses ressources à permettre aux grandes dynasties bourgeoises de dégager, même par ces temps de crise, des profits aussi élevés qu'auparavant.
Voilà pourquoi tous les Etats sont endettés jusqu'au cou ! Voilà pourquoi il ne reste pas à l'Etat de quoi embaucher des infirmières, des cheminots, des postiers, des instituteurs. Voilà pourquoi il n'y a pas assez d'argent pour les hôpitaux, les routes, les écoles, les transports publics. Voilà pourquoi les services publics se dégradent même dans les pays les plus riches. Voilà pour­quoi on fait des économies sur les dépenses de santé, sur les prestations sociales, c'est-à-dire, sur le dos des pauvres.
Et quant aux pays sous-développés, saignés aujourd'hui comme jamais par les intérêts qu'ils doivent payer aux usuriers de la finance internationale, la majorité d'entre eux, tous ceux du continent africain et tous ceux d'Améri­que latine, plongent dans la misère et la famine.
Le règne de la bourgeoisie conduit le monde vers la barbarie. Aujourd'hui des conflits ethniques ou nationalistes saignent à blanc l'Afrique et, en Eu­rope, la Yougoslavie, le Caucase. Des bandes armées faméliques se consti­tuent pour vivre sur le dos de populations encore plus faméliques. Mais la barbarie monte aussi dans le monde occidental. Matérielle, dans les grandes villes, avec la drogue et la criminalité. Politique et humaine avec la démago­gie raciste et le renouveau des idées réactionnaires.
Et le capitalisme peut faire pire. Car face aux mensonges de ceux qui assimilent capitalisme ou économie de marché avec liberté et démocratie, rappelons que le capitalisme a engendré, outre les deux guerres mondiales, rien qu'en notre siècle, le fascisme, le nazisme, les camps d'extermination et les innombrables dictatures qui, aujourd'hui même, oppriment la majorité des pays du monde, même représentés à l'ONU !
Alors, oui, il est nécessaire que le prolétariat soit, de nouveau, en position de disputer à l'échelle internationale le pouvoir à la bourgeoisie et cette fois, de le lui prendre ! Il est vital pour l'avenir de l'humanité qu'il propose une autre perspective à la société !

[extrait de : "L'avenir de l'humanité, c'est le communisme". Meeting d'Arlette Laguiller novembre-décembre 1993]


Lire la suite : 

 


Aucun commentaire: