mardi 8 novembre 2011

:: La révolution ? Oui, c'est possible, si...

... Si nous avons suffisamment confiance en nos propres idées, pour être convaincus comme Marx nous l’a appris, que les idées deviennent des forces quand elles s’emparent des masses. Mais pour qu’une telle réaction en chaîne se produise encore faut-il que ceux qui détiennent ces idées n’y renoncent à aucun prix.

Première chose, donc, tenir à nos propres idées, plus qu’à tout :
  • Seul le prolétariat peut être l’artisan de la révolution socialiste communiste.
  • La classe ouvrière, la classe des prolétaires, celle de ceux qui n’ont rien à perdre, qui n’ont ni patrie, ni propriété à défendre, est la seule classe révolutionnaire jusqu’au bout.
  • Le prolétariat devra certes s’allier à d’autres classes sociales pour remporter la victoire, mais il ne devra pas être à leur remorque, même quand il participera à des combats communs. 
  • La révolution socialiste peut éclater dans un seul pays. Mais aucun pays ne peut vivre par lui-même. Car le rôle historique de la bourgeoisie, son seul rôle progressif en fait, c’est, on le voit encore aujourd’hui, d’avoir créé une économie qui fait éclater les frontières.
Et le socialisme qui veut survivre à l’intérieur de certaines frontières, que ce soit celles de l’URSS immense, du continent chinois, ou de la minuscule Cuba, ne peut être qu’un socialisme de la misère et au bout du compte une utopie réactionnaire. Cela fait près d’un siècle que le capitalisme arrivé à son stade impérialiste se survit en passant d’une crise à l’autre, d’une guerre mondiale à l’autre, sans résoudre aucune de ses contradictions.

Cela fait depuis le début du siècle que la crise du capitalisme est plus ou moins permanente et le monde plus ou moins vivable. Car s’il vaut sans doute mieux vivre aujourd’hui à Berlin qu’à Mexico, entre 1944 et 1945, quand l’aviation alliée bombardait les villes allemandes, il valait sans doute mieux vivre à Mexico qu’à Berlin. Aucun endroit du monde n’est épargné. [...].
Il n’y a pas d’évasion possible.
  • Toutes les revendications prolétariennes restent à l’ordre du jour. Seul le prolétariat mondial sera en mesure de faire sauter les chaînes des frontières nationales. 
  • Seule une économie planifiée à l’échelle mondiale sur la base de la technologie la plus avancée, permettra à l’Humanité de franchir un nouveau pas dans la maîtrise de son histoire et de son évolution. Cela signifiera une production non pas pour le profit, mais une production pour les besoins dans la limite de ces besoins, en trouvant un équilibre entre les besoins matériels et l’exploitation des ressources naturelles de la planète, tout en permettant enfin l’essor illimité des besoins intellectuels et artistiques de l’ensemble de l’Humanité.
La société impérialiste, elle, n’est capable que de créer une abondance à caractère pathologique à un bout, la misère et le dénuement concentrationnaire à l’autre. On ne peut pas imaginer que l’Humanité puisse continuer à vivre ainsi : avec la famine au Soudan et la jachère en Europe ; avec une saison de sécheresse aux États-Unis qui a fait la fortune de quelques exportateurs de blé en Argentine, alors même qu’en Argentine la misère s’installe brutalement avec la nouvelle dévaluation de la monnaie qui suit plusieurs années d’inflation galopante.

Toutes ces inégalités, ces injustices : les restaurants du coeur et la charité pour la recherche médicale, mais les impôts pour fournir des armes lourdes aux dictateurs qui envoient leurs peuples s’entretuer, sans parler de ces frontières nationales qui dans certains endroits font revenir les peuples au Moyen Age, tout cela ne durera pas. Cela ne peut pas durer.

Et c’est là où le rôle des individus, de quelques dizaines de milliers d’individus à l’échelle de la planète, peut être déterminant. Car justement, un parti révolutionnaire ne peut pas être un parti de masse. Il ne peut l’être seulement qu’au travers de la révolution. Et en dehors de telles crises révolutionnaires, le rôle des individus, des militants, du volontarisme, est un rôle important, déterminant. Les classes dominantes l’ont su elles qui ont toujours tenté de se protéger de ces minorités révolutionnaires dans les périodes critiques.

Un parti révolutionnaires, une Internationale, c’est cela, une organisation de quelques dizaines de milliers d’individus : pas n’importe qui, des gens qui se sont donné un but véritable dans la vie, en un mot, une organisation qui est capable, quand elle devient une organisation de masse, de vaincre là où d’autres ont dégénéré.

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