mardi 23 août 2011

:: Malthusianisme... décroissance.. - Le retour de vieilles idées réactionnaires

La "décroissance" est une idée à la mode. Au-delà des seuls courants écologistes, il est fréquent d’entendre aujourd’hui que la solution à tous les maux qui frappent l’humanité serait de rompre avec une logique « croissanciste » - c’est-à-dire une politique tout entière tournée vers la croissance.
Ce courant est bien moins nouveau qu’on pourrait le croire : dans chaque période de crise – et elles ont été nombreuses sous le capitalisme – il réapparaît des courants qui s’en prennent non à l’organisation capitaliste de la société et à la classe parasitaire qui la dirige, la bourgeoisie, mais à un manque de ressources de la planète. C’est une résurgence des théories de Malthus, cet ecclésiastique des 18ème et 19ème siècles qui prétendait que la croissance des richesses ne pourrait permettre de faire face à la croissance de la population.
En 1968, cette théorie réactionnaire a connu une nouvelle jeunesse avec les thèses de Paul Ehrlich, qui voyait un facteur d’extinction de l’espèce humaine dans « la bombe P », (P comme population). En 1972, des économistes et des dirigeants politiques se mirent à prêcher « la fin de la croissance » comme remède à la crise économique mondiale.
Ces idées, même si elles séduisent un certain nombre de personnes révoltées par le fonctionnement du capitalisme ou inquiètes de la destruction de l’environnement et des ressources naturelles, sont fondamentalement réactionnaires. Nous sommes convaincus, à Lutte Ouvrière, que l’avenir de l’humanité n’est pas dans un vaste retour en arrière vers une économie « relocalisée », et que la surpopulation n’est nullement la cause des crises ou de la misère qui frappe des milliards d’êtres humains. L’avenir de l’humanité, c’est une économie planifiée, contrôlée par la population elle-même, et débarrassée du fléau de la propriété privée.
Du néo-malthusianisme des années 1970 à la décroissance actuelle, le lecteur trouvera dans ce dossier une compilation de textes de Lutte Ouvrière exprimant notre point de vue sur ces courants.
Dans ce fichier PDF téléchargeable, on trouvera les éléments suivants :
  • La « démondialisation » et le protectionnisme, entre démagogie cocardière et ineptie économique
  • « Le néo-malthusianisme : théorie réactionnaire à l’usage du capitalisme sénile » – Lutte de classe, 1973
  • « Malthusianisme, écologie, ou contrôle conscient sur toutes les activités économiques – ou comment assurer la survie de l’humanité » – Lutte de classe, 1974
  • « 6 milliards d’êtres humains... mais dans quelle société... ? » – Lutte Ouvrière, 1999
  • « La grève de la consommation : Un mythe inefficace et réactionnaire » – Lutte Ouvrière, 2006
  • « Marches pour la « décroissance » : Prêcher l’abstinence à ceux qui n’ont rien » – Lutte Ouvrière, 2006
  • « L’écologisme et le mythe de la surpopulation » – Extrait du Cercle Léon Trotsky du 13 décembre 1993
  • « La décroissance, une utopie réactionnaire » – Extrait du Cercle Léon Trotsky du 26 janvier 2007
  • « La décroissance, un point de vue parfaitement réactionnaire » – Lutte de classe, juillet 2009
  • « La décroissance, une doctrine qui prétend faire avancer la société… à reculons » – Cercle Léon Trotsky du 10 décembre 2009.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pour écrire un tel article il faut avoir mal lu les écrit des objecteurs de croissance, qui condamne autant la sur-consommation que le capitalisme :

Pierre Rabhi (agriculteur)
• Serge Latouche, Jean Gadrey (économistes)
• René Dumont,Yves Cochet (hommes politiques)
• André Gorz, Ivan Illich (philosophes)
• Nicholas Georgescu-Roegen (scientifique)
• Hervé Kempf (journaliste au Monde et reporterre.net)

et aussi les blog :
carfree.free.fr
superno.com

et l'utopie réalisée de la maison autonome... en eau/épuration depuis 40 ans , et en électricité depuis 15 ans (pour ne plus dépendre des multi-nationales !!)
http://heol2.org/lesstages/visites.htm

http://generationsfutures.chez-alice.fr/vertueux/heol.htm